Amener une pièce sombre à la lumière

Par BabOOn, dans Médiocrité -# 155 - Fil RSS

La luminosité de la pièce dans laquelle je me trouvais était devenue telle qu'il m'était difficile de continuer sereinement mon activité. Je pris la décision de me lever et d'appuyer sur l'interrupteur qui était au mur. Je constatai avec ravissement que l'éclairage se fit aussitôt, ce qui me permit de poursuivre mon ouvrage.

N.B. : (Nicolas Sarkozy)

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Commentaires

#1 - Le mercredi 24 août 2005 à 02:35, par Araignée

Ah les joies simples de la vie.

#2 - Le mercredi 24 août 2005 à 05:21, par GPV

Cher BabOOn, puis-je te demander de décrire l 'interrupteur,c'est pour une copine.Merci.

#3 - Le mercredi 24 août 2005 à 05:23, par GPV

vi araignée je demande pour toi,n'ai pas peur tu l'auras ta lumière.Zouxxx.

#4 - Le mercredi 24 août 2005 à 08:27, par obni

Pourquoi donc faudrait-il poursuivre un ouvrage ? Pour devenir le maître d'ouvrage ? Le maître d'œuvre littéraire ? ça peut se comprendre quand on a la passion née.

#5 - Le mercredi 24 août 2005 à 08:52, par BabOOn

Cornegidouille ! Les araignées ne dorment-elles pas, à 2:35 du matin ? Ou alors, c'est que je les ai réveillées, en allumant.

GPV : C'est sans aucun problème : l'interrupteur est blanc ivoire et a deux positions : ON et OFF - c'est du reste, ce qui lui attribue sa qualité d'interrupteur.

#6 - Le mercredi 24 août 2005 à 09:59, par BabOOn

obni : Il y a, je le pense, plusieurs raisons possibles qui pourraient justifier de poursuivre un ouvrage.

Je ne sais pas si toutes se valent, mais je n'ai pas l'intention de monter une échelle de valeurs des raisons conduisant à la poursuite d'un ouvrage. D'autant plus qu'une cavale sur une échelle est un exercice inconsidérément périlleux.

Le péril n'étant pas ma tasse de thé - sous peine de remuer les couteaux dans la plaie, je préfère ne pas mettre les pieds dans le plat (surtout quand je n'y suis pas dans mon assiette). Il vaut mieux ne pas provoquer de remous, fût-ce une simple tempête dans un verre d'eau.

Pour finir, et en tentant de rejoindre ta conclusion, obni, je dirais que la poursuite se justifie amplement avec l'appât, si on est maître d'œuvre littéraire.

Médiorité, quand tu nous tiens !

#7 - Le mercredi 24 août 2005 à 13:34, par Dan

Donc (si je comprends bien) nous avons là un interrupteur simple, à deux positions, sans variateur ou autre gadget sophistiqué ... intéressant, intéressant. Et à quelle heure a eu lieu le crime ?

#8 - Le mercredi 24 août 2005 à 15:59, par OrangeFruit

C'était pas une bonne idée d'éléctrocuter mémé avec l'interrupteur ? *siffle*

#9 - Le jeudi 25 août 2005 à 12:41, par BabOOn

Pas si sûr, OrangeFruit ! C'est du recyclage : Désormais, elle peut resservir... en tant que lampadaire. (-:

Dan : Tu as tout à fait bien compris - ce qui conforte l'opinion favorable que j'ai sur ma capacité à communiquer une idée. (-:

Le choix d'un interrupteur simple est le reflet du souci qui est le mien de ne pas me laisser distraire par quelque superfétatoire gadget. Si ledit interrupteur avait été, en même temps, un arrosoir à gazon (plutôt incongru, pour un intérieur), un radio-réveil (fût-il de marque Optalix), un dérouleur de papier "essuie-tout" (à dérouler quarante-deux fois, ni plus, ni moins)... crois-tu, en ton âme et conscience que j'eusse eu les ressources suffisantes pour ne pas me laisser distraire de la poursuite de mon ouvrage ?

#10 - Le jeudi 25 août 2005 à 13:33, par samantdi

Ah BabOOn, toi tu sais donner à une femme l'impression qu'elle est la seule dans ta vie !

#11 - Le jeudi 25 août 2005 à 21:27, par BabOOn

Oui Samantdi, c'est un art de vivre que je m'efforce d'ériger en principe général : chaque fois que j'ai une femme en face de moi, il est bon qu'elle se sente LA seule... Et c'est probablement le cas - du moins je m'en persuade. (-:

#12 - Le jeudi 25 août 2005 à 22:28, par samantdi

Voilà qui doit te faire pardonner cette fâcheuse manie de mettre les pieds sur la table (mieux vaut cependant que de mettre les pieds dans le plat, tel le troll velu que je suis en train de devenir par mes commentaires hors de propos)...

#13 - Le jeudi 25 août 2005 à 23:00, par BabOOn

Si tu pardonnes, ô clémente Samantdi, mes manies fâcheuses, alors à mon tour, dans ma largesse de circonstance, je ne te tiendrai pas rigueur de prendre un respectable écran d'ordinateur pour un étendoir à chaussettes - eussent-elles pour motif, de jolis petits cœurs. (-:

#14 - Le vendredi 26 août 2005 à 10:49, par samantdi

Parfois, je me demande si, comme ST autrefois, on ne devrait pas bloguer au jour le jour, effaçant sans pitié le passé...

:-)

#15 - Le vendredi 26 août 2005 à 19:42, par Bob Marcel

Je n'aime pas le café au lait.

#16 - Le vendredi 26 août 2005 à 23:23, par BabOOn

Samantdi : Ah, ah ah ! (rire sardonique). Mais tu sais, même chez ST, quand il avait supprimé le fil RSS et l'historique, il était toujours possible de consulter les anciens billets. Il fallait juste savoir comment faire ! (-:

Cela dit, ce serait une perte énorme que de ne plus avoir accès à tes archives. Il est toujours rigolo de revisiter le passé.

Bob Marcel : Je comprends bien ton propos. Mais néanmoins, mettre des œufs sur le gâteau avant de tondre la pelouse n'aide pas à colmater la fuite de l'évier... Je ne sais pas ce que tu en penses ?

#17 - Le samedi 27 août 2005 à 02:51, par Bob Marcel

En prémisse à cette réflexion je suggere d'examiner pendant 3h l'influence des vols spatiaux Appolo vers la lune sur la survie des poux dans le plumage des canards émasculés de sibérie orientale.

#18 - Le mercredi 31 août 2005 à 00:03, par Dan

Ah, ah, ah, Monsieur BabOOn, vos commentaires alambiqués ne me distrairont pas de mon enquête.

#19 - Le mercredi 31 août 2005 à 01:35, par Bob Marcel

Dan ce n'est pas parceque ce n'est jamais arrivé que cela ne peut pas arriver. Et comme en outre on ne peut dire si la relation de cause à effet « je pense donc je suis » existe en soi ou n'est qu'une construction empirique de l'esprit engendrée par une suite d'experiences sensibles, je préfere ne mettre qu'un seul sucre.

#20 - Le mercredi 31 août 2005 à 17:03, par glop

pourquoi est ce que je ne comprend rien à ce qui est dit plus haut ??

#21 - Le mercredi 31 août 2005 à 21:31, par BabOOn

glop : Penses-tu que si nous disions les choses plus bas, tu aurais plus de facilités à les comprendre ?

Bob Marcel : À mon tour, je dirais, ceci : Ce n'est pas parce qu'une chose ne s'est jamais produite, qu'elle se produira un jour (ou un soir, ça dépend des situations).

Certes, dès lors qu'on la conçoit dans notre pensée, elle s'y est déjà produite. Et d'ailleurs, c'est pour cela que je remplacerai, tout de go, le sucre par une cuiller de miel d'acacia. C'est ma condition préalable pour accepter d'effectuer un vol en l'espace de trois heures.

Dan : Alambiqués, mes commentaires, Dan ? Mais qu'êtes-vous donc en train de sournoisement distiller ? (-:

#22 - Le mercredi 31 août 2005 à 21:49, par obni

Je veux parler haut et fort. JE VEUX PARLER HAUT ET FORT !

- Ohé ? Du fort ?

- Non pas du Ford ! John ?

- Alors, aux haies du fjord ?

#23 - Le mercredi 31 août 2005 à 23:22, par Vroumette

Enfin, n'oublie pas d'éteindre quand même...

#24 - Le jeudi 1 septembre 2005 à 14:00, par Dan

Faudrait pas se moquer de ma poire. J'ai quand même fait savoir à ma blogosphère que tu avais trouvé l'interrupteur ...

#25 - Le vendredi 2 septembre 2005 à 14:27, par Bob Marcel

Le grand Philosophe Rouxel a écrit : « IL vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas ».

#26 - Le samedi 3 septembre 2005 à 02:33, par Hémisphère M

Il y avait une autre solution. Elle consistait à se diriger vers l'armoire, en ouvrir la porte et saisir les bougies. Le problème est que ces dernières n'ont pas d'interrupteur.

#27 - Le samedi 3 septembre 2005 à 07:41, par BabOOn

Je ne me moque jamais des poires Dan. On en a toujours besoin... pour la soif.

Hémisphère M : Il semble que l'on utilise des allumettes, pour enflammer une bougie. Mais je ne serais pas avisé de m'en servir contre l'interrupteur (dans l'hypothèse où je n'eusse pas de bougies en réserve).

#28 - Le dimanche 4 septembre 2005 à 20:46, par Aude dite Orium

Waouh, duingue!

#29 - Le lundi 5 septembre 2005 à 07:24, par BabOOn

Le blog de Max

Je constate qu'avec la lumière dans la pièce, la lecture de « Le blog de Max » s'avère aisée.

Max clame (ou clamait) être un cadre dans une entreprise. Il s'y ennuyait ferme et, pour passer le temps, a commencé à écrire un carnet web (aujourd'hui en veille), où il racontait de manière humoristique et très vitriolée, son environnement. Son désœuvrement le conduisait à réaliser des paris fous (avec son ami Gégé), à faire des coups d'une désinvolture sans pareille. Le tout, raconté avec un cynisme affecté (ou réel, allez donc savoir !).

Le succès de son carnet (cité dans quelques grands journaux nationaux) a provoqué un engouement dans le monde des "blogs", mais aussi de vives controverses (je me souviens encore du billet de Veuve Tarquine qui lui a dit tout le bien qu'elle pensait de lui).

Pour ma part, je suis souvent allé lire les chroniques de Max, avec, disons-le, une certaine délectation. Aussi, quand il m'a proposé de m'envoyer un exemplaire (dédicacé, rien que pour moi, s'il vous plaît ! (-: ), j'ai accepté avec plaisir.

Cependant, ma crainte était d'avoir une copie conforme du blog, mais en version papier (et sans les commentaires des lecteurs qui, bien souvent, sont une valeur ajoutée à un carnet). Et bien, même si le livre reprend de manière adaptée, la version web, la plume de Max est précise et toujours aussi affûtée et l'on s'y plonge avec plaisir.

Ceux qui n'avaient pas connu le journal de Max pourront le découvrir dans sa version « tranches d'arbre mort » (comme le dit Tristan Nitot). Ceux qui, comme moi, connaissaient déjà, retrouveront avec enjouement les intrigues montées avec ou contre le personnel que cotoie Max dans sa boîte.

Je n'ai pas encore terminé la lecture du livre (je ne sais donc pas si le héros meurt à la fin). Mais j'ai la faiblesse de le recommander.

Enfin, je termine en mettant un bémol. Max, montre, avec la parution de son ouvrage, qu'il maîtrise bien la communication. Cela était déjà avéré avec le rapide succès de son carnet, à telle enseigne que je demeurais perplexe sur l'instrumentalisation mercatique des blogs. En dépit de son contenu qui avait des raisons d'attirer les gens à le lire, je me demandais quelle était la machine derrière qui en tirait les ficelles. Peut-être que le livre à paraître est l'aboutissement d'un plan préparé minutieusement en amont. Si c'est le cas, je dis chapeau Max !

Mais est-ce à dire que l'on assiste désormais à la marchandisation des blogs . Allons-nous voir, dans les jours qui viennent d'autres carnets à la FNAC ou sur Amazon ? O tempora o mores...

("Le blog de Max", à paraître le 12 septembre aux Éditions Robert Laffont, 18€)

#30 - Le lundi 5 septembre 2005 à 20:28, par jena

Je crois qu'il s'est réveillé, le blog de max http://www.lejournaldemax.com

#31 - Le lundi 5 septembre 2005 à 21:07, par BabOOn

Ah oui, très juste, jena. Merci !

#32 - Le mardi 6 septembre 2005 à 14:06, par Aude dite Orium

Alors là, j'en reste baba. Tout ces mots, j'étais pas habituée. merci, c'est bien, ca me plait. mais euh pourquoi pas un post? Pour pas casser le rythme?

#33 - Le mardi 6 septembre 2005 à 18:37, par BabOOn

Salut Aude dite Orium : Tu as tout à fait raison ! Ça aurait risqué de casser le rythme. Te rends-tu compte ? Si j'avais commis un billet, mon carnet aurait pris le risque extême de n'être plus si médiocre ! Il aurait peut-être même pu passer pour un carnet intéressant. Les gens auraient pu l'apprécier et j'aurais été obligé d'abandonner le qualificatif de médiocre...

#34 - Le mardi 6 septembre 2005 à 19:39, par Bob Marcel

A la fin Max meurt.

#35 - Le mardi 6 septembre 2005 à 19:39, par Bob Marcel

Ou pas.

#36 - Le mercredi 7 septembre 2005 à 00:17, par samantdi

BabOOn : en écrivant ta chronique dans un commentaire, tu ne crées pas le concept du commentaire médiocre mais tu y participes.

Du moment que le reste du blog reste BabOOnement médiocre, il se peut que tes lecteurs te pardonnent.

Sinon, moi aussi j'ai un livre à t'envoyer, aboule ton nom adresse et numéro de sécu que je perce enfin ton mystère.

Là, je me remets à pencher pour le godelureau(à cause de Max oeuf corse)...

#37 - Le vendredi 9 septembre 2005 à 21:52, par BabOOn

Samantdi : Toi aussi tu as un "blog" à vendre en version papier ? Serait-ce une sorte d'hapax qu'aurait initié Max !

Pour ce qui est de percer le mystère, ma chère Pandore, quel est-il réellement ? Voudrais-tu que Corto Maltese jetât l'ancre ? Ou que le Commissaire Moulin ne t'intriguât plus ? Et pourquoi le godelureau en "Air Nike Jordan" cesserait-il ses courtisaneries à ton encontre ? (-:

#38 - Le vendredi 9 septembre 2005 à 22:20, par obni

Les courtes tisaneries sont-elles devenues un enjeu sociétal dans un monde de cafés serrés ?

#39 - Le dimanche 11 septembre 2005 à 10:01, par méta-blouse

pour en revenir à la pièce sombre, aux interupteurs... ne vaut-il mieux pas se satisfaire du mystère évident qu'il représente plutôt que d'aller en chercher son explication qui sera de toute évidence confuse ?

#40 - Le lundi 31 octobre 2005 à 13:12, par John

Je n'ai pas lu tout le livre, mais ce que j'en ai lu est de la même veine que le blog (même si il a été réécrit), c-à-d très bon. En revanche, ce qui me déçoit, c'est la quasi inertie du blog de Max. Mais peut-on encore parler de blog? Il s'agit plutôt d'un site promotionnel pour son livre. Il est dommage qu'il ait abandonné sa plume acérée, celle qui avait fait sa "gloire" sur internet, contre quelques euros reversés par un éditeur. Mais ce qui me déçoit le plus, c'est la censure systématique des posts sur son site. Ont seul droit de citée les posts encenseurs et ceux qui sont gentiment critiques. Plus aucun avis contradictoire n'a le droit de s'exprimer sur le "Journal de Max". Dommage, dommage,... En ce qui me concerne, c'est la fin d'un mythe.

#41 - Le lundi 31 octobre 2005 à 13:38, par BabOOn

Salut John,

J'ai lu le livre en entier, et l'ai aussi fait lire autour de moi. Il y a une relative unanimité de la part de mes proches pour dire que ce livre est très bien écrit et très divertissant. Un ami qui travaille plus ou moins dans le même contexte que le Max du livre semble néanmoins persister à douter de l'authenticité de tous les faits. Mais qu'importe, c'est jubilatoire.

Je ne vais plus vraiment lire les commentaires qui sont laissés sur le carnet de Max, surtout depuis qu'il a arrêté de l'alimenter régulièrement. Donc pour ce qui est de la censure, je ne suis pas très au fait. Mais je me souviens avoir lu certains commentaires qui étaient loins d'être constructifs. Pour ceux-là je pourrais comprendre une attitude « stalinienne » de l'auteur. (-:

Enfin, tu parles de la fin d'un mythe. Pour moi aussi ça a été la fin d'un mythe, mais pas strictement d'une manière négative. En lisant Le Blog de Max, je me suis plus ou moins éloigné de l'image purement cynique et méchante du personnage. Max, en fait n'est pas que méchant. Il est même vulnérable. D'ailleurs, les déconvenues télévisuelles ont continué de l'attester.

Un autre mystère (si l'on peut parler de mystère), c'est de savoir sous quelle(s) autre(s) forme(s) Max va-t-il réapparaître ? Est-ce la seule et dernière expérience, ou y a-t-il d'autres projets. D'ailleurs, "Le journal de Max" est-il la première expérience de l'auteur, dans le monde de l'édition et dans celui des blogs ? (-:

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